L'effet de récence : pourquoi tu ne retiens que la dernière info

L'effet de récence est l'un des biais cognitifs les plus courants en UX Design, pourtant il est souvent sous-estimé. Ce phénomène, qui nous pousse à accorder plus d'importance aux dernières informations reçues, peut avoir des conséquences significatives sur nos décisions de design et la qualité de nos produits.

I. L'effet de récence : un biais naturel mais trompeur

Notre cerveau a tendance à privilégier naturellement les informations les plus récentes. En UX Design, cela se manifeste particulièrement lors des tests utilisateurs et des sessions de feedback.


Par exemple, lors d'une session de test avec un prototype de banking app, un UX Designer raconte : "L'utilisateur avait navigué sans problème pendant 15 minutes, fait plusieurs transactions avec succès, mais a buté sur le dernier écran de confirmation. Dans mon rapport, j'ai principalement parlé de ce problème final, occultant inconsciemment tous les points positifs précédents."

II. Les dangers d'une sur-focalisation sur les derniers retours

Cette tendance à surpondérer les dernières informations peut mener à des décisions contre-productives :


  • Refonte précipitée d'interfaces pourtant fonctionnelles après qu'un utilisateur ait légèrement froncé les sourcils - parce que oui, en tant qu'UX Designer, nous sommes parfois plus sensibles qu'un capteur de mouvement ultrasensible. On se retrouve à revoir toute l'architecture d'information parce que quelqu'un a murmuré "hmm" pendant un test utilisateur.


  • Le syndrome du "trou noir mnésique UX" où les précieux insights collectés en début de session s'évaporent mystérieusement dans les méandres de notre cerveau, comme ces wireframes qu'on promet de documenter "plus tard". Ces pépites d'or user-centric finissent ensuite enterrées sous une montagne de post-its et de captures d'écran Figma.


  • La célèbre "danse de la priorisation chaotique" où l'on se retrouve à jongler entre les corrections urgentes, les vraies priorités et ce fameux bouton qui dérange le CEO depuis sa dernière présentation. Un véritable ballet d'arbitrages où la partition s'écrit parfois plus avec nos émotions qu'avec notre rationalité de designer.


Une Product Designer témoigne : "Nous avions reçu d'excellents retours sur notre nouvelle fonctionnalité de filtrage, mais le dernier testeur a eu du mal avec la terminologie. J'ai immédiatement voulu tout changer, avant de réaliser que c'était le seul sur douze à avoir eu ce problème."

III. Méthodologie pour une analyse équilibrée

Pour contrer ce biais, plusieurs approches peuvent être mises en place :


  • Systématiser la prise de notes pendant les tests utilisateurs comme un ninja de l'UX Research, en mode "chaque pixel compte" - parce que franchement, attendre la fin pour tout noter, c'est comme essayer de se souvenir de sa liste de courses sans l'avoir écrite : mission impossible ! Équipez-vous de votre plus beau Notion (ou autre outil si vous vivez encore au Moyen Âge digital) et documentez chaque micro-expression, chaque soupir, chaque "hmmm" pensif de vos utilisateurs comme si vous écriviez le prochain best-seller de l'UX.


  • Utiliser une grille d'analyse standardisée pour évaluer chaque session avec la rigueur d'un scientifique fou de l'expérience utilisateur. On parle d'une vraie grille, pas juste trois colonnes jetées à la va-vite entre deux réunions. Une matrice d'évaluation digne des plus grands laboratoires UX, avec des critères aussi précis qu'un prototype Figma pixel perfect, des métriques qualitatives et quantitatives qui feraient pâlir un data scientist, et une taxonomie des comportements utilisateurs plus détaillée que la classification périodique des éléments.


  • Attendre d'avoir un échantillon statistiquement significatif avant de tirer des conclusions - parce que oui, le feedback de votre cousin qui "s'y connaît en sites internet" ne compte pas comme une étude utilisateur robuste. Analysez vos données comme un archéologue de l'expérience utilisateur, en croisant les patterns comportementaux, les insights qualitatifs et les métriques d'usage, jusqu'à ce que vos tableaux Excel ressemblent à la matrice et que vos collègues vous regardent bizarrement pendant que vous murmurez "correlation n'est pas causalité" dans votre sommeil.


Un responsable UX chez une grande marketplace partage : "Nous avons mis en place un système de notation systématique pour chaque feature testée. Chaque point est évalué sur le moment, ce qui nous permet d'avoir une vision plus équilibrée à la fin des tests."

Conclusion

L'effet de récence est un biais subtil mais impactant en UX Design. La clé n'est pas tant de l'éliminer - ce qui serait impossible - mais de mettre en place des mécanismes pour le contrebalancer. Une approche méthodique et structurée dans la collecte et l'analyse des retours utilisateurs permet de prendre des décisions plus éclairées et objectives.

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